Le samedi 18 octobre 2014
Griffintown : un quartier d’innovation au passé légendaire
Si Griffintown est aujourd’hui un secteur d’avant-garde, pulsé par l’esprit novateur de ses habitants, restaurateurs et commerçants, il a longtemps fait office de bled oublié, perdu à l’ombre du centre-ville de Montréal. Situé à quelques mètres au-dessus du fleuve Saint-Laurent, Griffintown est pourtant empreint des artéfacts ayant forgé l’âme de Montréal et s’impose comme l’un des berceaux de l’ère industrielle d’Amérique.
Griffintown : de l’immigration à l’ère industrielle
Fort d’une histoire peu commune, Griffintown fut la terre d’accueil de milliers d’Irlandais fuyant la misère et souhaitant trouver prospérité en terre promise d’Amérique. Si une première vague débarqua à la fin du 18e siècle et contribua à la construction du canal de Lachine à compter de 1821, c’est la grande famine de 1847 qui entraîna l’immigration massive des Irlandais dans le quartier. Baptisé le Grif’, ce bourg, alors sous le legs de Mary Griffin, prit rapidement vie pour devenir un quartier ouvrier mal famé, reflet de la misère des immigrants.
Aménagée sur les principes d’urbanisme favorisant la trame orthogonale, la configuration urbaine de Griffintown précède ainsi celle de Manhattan, au début du XIXe siècle. Grâce à l’érection du canal de Lachine, à la construction du pont Victoria et aux voies de chemin de fer, Griffintown devient rapidement l’un des berceaux de l’époque industrielle, hébergeant les premières grandes usines canadiennes.
Aujourd’hui, en parcourant les rues du Grif’, on peut toujours admirer l’ancien poste de police No7 de la rue Young, la Caserne no 3, la tour d’aiguillage Wellington, le Horse palace, les ruines de l’église Sainte-Anne et une partie structurale de la New City Gas. Des vestiges patrimoniaux qui ont façonné le quartier, mais également l’ensemble de la métropole.
À l’image du Meatpacking et du Brooklyn contemporains, mais à saveur typiquement montréalaise
Après avoir été boudé pendant près d’un demi-siècle, Griffintown prend aujourd’hui un nouveau souffle, s’imposant comme l’un des secteurs d’investissement immobilier les plus recherchés de Montréal. Suivant l’exemple de Brooklyn, de Williamsburg et du Meatpacking District de New York, Griffintown est aujourd’hui devenu un quartier vibrant, riche d’une culture culinaire, architecturale et artistique unique. Les usines désaffectées se sont transformées en lofts, les terrains vagues ont laissé la place à des projets immobiliers novateurs et les restaurants les plus réputés de la métropole y ont élu domicile. De nombreux nouveaux commerces verront d’ailleurs le jour en 2015, tels des épiceries fines, pharmacies et autres services divers. En un mot, l’effervescence du quartier n’est plus à prouver.
Par ailleurs, la ville de Montréal prévoit investir plus de 119 millions de dollars en travaux municipaux et acquisitions de terrains afin de réaménager l’ensemble du domaine public. On parle notamment de 4 kilomètres de rues réaménagées au cœur du quartier pour rendre plus agréables les déplacements piétons et de 4,4 kilomètres de pistes cyclables.
Griffintown : un milieu de vie unique pour vivre, innover, s’inspirer
Offrant l’un des plus spectaculaires points de vue sur les gratte-ciel du centre-ville et profitant d’un accès direct aux berges du canal de Lachine et de ses espaces verts récréatifs, le secteur est aujourd’hui un lieu de prédilection pour jouir du dynamisme montréalais. La piste cyclable longeant le canal de Lachine est non seulement l’une des plus anciennes pistes à vocation récréative de Montréal, elle a également été classée par le Time Magazine au troisième rang des plus beaux circuits urbains au monde en 2009.
Avec sa position géographique idéale, à deux pas du Vieux-Montréal et du centre-ville, Griffintown propose un milieu exceptionnel pour jouir de l’énergie urbaine tout en profitant d’une vie de quartier conviviale et dynamique.
David McMillan, Frédéric Morin, Patrice Demers, Jeff Stinco, Jean-François Gagné, Paul Soucie et Luc Laroche… Les noms les plus réputés de la gastronomie et du nightlife montréalais y ont élu domicile, offrant aux épicuriens une cuisine aussi inventive que recherchée, et une ambiance festive courue par la faune artistique.
Secteur novateur où la technologie prime, Griffintown est également l’hôte d’événements d’envergure tels que le C2-Mtl et héberge l’École de technologie supérieure (ÉTS). Le design y est aussi bien implanté, avec la présence de petits artisans créatifs comme la lunetterie Voskins et la boutique Ludovik, mais aussi grâce aux grands noms y ayant établi leur commerce, comme Mitchell Gold & Bob Williams, Celadon, West Elm et ITEM, le nouveau projet de Meubles Fraser.
Philippe Starck choisit Griffintown pour y faire l’éloge du design démocratique
Ayant déjà clamé que « le populaire est élégant, le rare est vulgaire », le célèbre designer français Philippe Starck signe par ailleurs son premier immeuble résidentiel en sol québécois, au cœur de Griffintown. Lancé sous la griffe YOO, la division de design immobilier appartenant à Starck et à son associé John Hitchcox, ce projet de 84 résidences luxueuses confirme l’essence et le caractère unique d’un quartier ayant vu grandir les immigrants ouvriers et accueillant aujourd’hui les visionnaires du 21e siècle.
Un coup d’œil vaut le détour : www.yoomontreal.com
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